Wednesday 26 March 2014

Small Change: quitting bottled water / 6 Jours 7 Nuits: arrêter l'eau en bouteille

One of our volunteers receives her refillable bottle!
(texte en français ce-dessous)

In the run up to the UN World Water Day on March 22, we wanted to challenge Brussels residents wedded to their bottled water to try one week of drinking tap water. We ambushed passers-by on Place Stephanie on a busy Saturday afternoon, offering them one of these sturdy refillable water bottles to replace their throwaway plastic bottles. Would carrying it become a habit?

The theme of this year's UN World Water Day was Water and Energy. For us, the link with bottled water was clear. Not only do plastic bottles require energy (and thus natural resources) to produce, they consume energy to transport them (usually by road) from bottler to distributor to shop to consumer and again when thrown away - collected by road vehicles, transported to a recycling plant and cleaned and processed into a less valuable and versatile form of plastic. What a waste!

Furthermore, it is estimated that for every litre of bottled mineral water produced, a further 3 litres were consumed in production. Every time you drink a litre of mineral water a further three are going to waste! In a world in which 768 million people do not have access to clean drinking water and 2.5 billion have no access to sanitation, water is scarcely a resource we can afford to waste.


Meanwhile, poor old tap water is unloved and even maligned. Without the marketing dollars of the major drinks companies, it is accused of being of poor quality and even harmful to health. Tap water in Brussels is rigorously tested for all possible pollutants and has extremely low traces of minerals, well below permitted levels. For up-to-date information on the quality of the water in your area, check here.

Often people take one look at the inside of a lime scaled kettle here in the capital and announce 'I don't want my insides to look like that!'. Good job we're not robots then and that calcium is easily absorbed by the body. In fact, hard water like that in Brussels has numerous health benefits. It is high in soluble calcium and magnesium, which can help prevent a range of serious diseases.

The volunteers we enlisted usually drink between 3 and 7 bottles of water a week, for reasons ranging from convenience to taste, or simply considering it to be healthier. Many were shocked to learn the statistics behind the plastic bottle they buy and the energy and water it consumes before it reaches their hand. So how did they adapt to leaving it behind for one week?

Olav Oye, from Norway, usually drinks 3 or 4 bottles of water a week. He was immediately on board, even refusing our refillable bottle as he already had one at home. He promised to try to avoid water in plastic bottles for one week. How did it go?

"I found it fairly easy at work - well, I used the water cooler instead of going up one floor to get tap water. It's not perfect as it still requires energy to transport, from Spa or wherever. But I did avoid buying any bottled water in the supermarket. I found the taste of tap water acceptable,  it wasn't a problem. I think plastic bottles should be taxed by the Belgian state to discourage their use, like using a car it should be economically punished. In Norway, we have a bottle return scheme for plastic bottles. They are made of stronger plastic than here, you can't crush them and throw them away. You can take them back to a store and get €0.15 for a small bottle, more for a bigger bottle. Most people participate. If you don't find a store you throw them away, but then many homeless people make a living from finding discarded bottles and returning them to stores. Brussels or Belgium should do something similar."

Dimitri Sturbois, from Brussels, tells us that he drinks on average 3 bottles of water a week, mostly at work. He admitted that the first day of the challenge he forgot to take his refillable bottle to work:
"But from the second day it became a habit. I didn't really get used to the taste - I think I'll filter it at home and then take it to work. I have to say I don't think I could fully get rid of bottled water, but I will use a combination of both. In any case, my daughter seems to like the green bottle!"

Margaux says she usually consumes 7 or 8 bottles of water a week. Having tried a week of tap water, she says she couldn't tell the difference in taste. "There was nothing difficult about taking a bottle with me. It fit in my bag. Actually it was easier than buying bottled water. Of course, it's more ecological too. I'll definitely switch to tap water in a refillable bottle in future."

So it would seem our experiment was successful - most participants we spoke to decided that after a week with a refillable bottle they would switch to tap water. Incredible that a habit that was once part of our daily lives is also easier, cheaper and healthier. The fightback begins here.

You can buy steel or aluminium water canteens at several outdoor stores around Brussels. Mine looks like this.
There are also beautiful stainless steel bottles available online from stores such as Give Me Tap, or über trendy collapsible plastic bottles that fit in your teeniest handbag from Ohyo. Whatever your bottle, make it your new best friend. That disposable bottle is so last year.

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Dans le cadre de la journée mondiale de l'eau le 22 mars, nous avons voulu mettre au défi des bruxellois mariés à leur eau en bouteille pour qu’ils tentent de boire pendant une semaine l'eau potable du robinet. Nous avons tendu une embuscade aux passants de la place Stéphanie, un samedi après-midi chargé, en leur offrant l'une de ces bouteilles d'eau solides et réutilisables pour remplacer leurs bouteilles en plastique jetable. Ce geste serait-il le début d’une nouvelle habitude?

Le thème de la journée mondiale de l'eau de cette année était celui de l'eau et de l'énergie. Pour nous, le lien avec l'eau en bouteille était clair. Non seulement les bouteilles en plastique ont besoin d'énergie pour produire (et par conséquent de ressources naturelles),  mais elles consomment aussi de l'énergie à être transportées (généralement par la route) de l’embouteilleur au distributeur en passant par la consommation et pour finir lorsqu’on les jette, ces bouteilles sont collectées par les véhicules routiers, transportées vers une usine de recyclage où elles sont nettoyées et transformées en une forme de plastique moins précieux et polyvalent. Quel gâchis!

En outre, on estime que pour chaque litre d'eau minérale produit en bouteille, 3 litres supplémentaires ont été consommés dans la production. Chaque fois que vous buvez un litre d'eau minérale 3 autres sont gaspillés! Dans un monde où 768 millions de personnes n'ont pas accès à l'eau potable et 2,5 milliards n'ont pas accès à l’hygiène publique, l'eau est une ressource que nous ne pouvons plus nous permettre de gaspiller.

Pendant ce temps, la pauvre vieille eau du robinet est mal aimée et même dénigrée. Sans les budgets de marketing des grandes entreprises de boissons, elle est accusée d'être de mauvaise qualité et même dangereuse pour la santé. L'eau du robinet à Bruxelles est rigoureusement testée pour tous les polluants possibles et a d’extrêmement faibles traces de minéraux, bien en dessous des niveaux autorisés. Pour obtenir des informations mises à jour sur la qualité de l'eau dans votre région, cliquez ici.

Souvent, les gens jettent un coup d’oeil à l'intérieur de leur bouilloire pleine de calcaire et s’exclament: “Je ne veux pas que mes entrailles aient l'air de ça!”. Heureusement que nous ne sommes pas des robots et que le calcium est facilement absorbé par le corps. En fait, l'eau calcaire comme ça à Bruxelles a de nombreux avantages pour la santé. Elle est riche en calcium et en magnésium soluble, ce qui peut aider à prévenir une série de maladies graves.

Les bénévoles à qui nous avons fait appel boivent généralement entre 3 et 7 bouteilles d'eau par semaine, pour des raisons allant de la commodité au goût, ou tout simplement parce qu’ils pensent que c’est meilleur pour la santé. Beaucoup ont été choqués d'apprendre les statistiques qui se cachent derrière la bouteille en plastique qu'ils achètent, de l'énergie et de l'eau consommées avant qu’elle n’arrive dans leurs mains. Alors, comment se sont-ils adaptés à laisser derrière eux cette habitude pendant une semaine?

Olav Oye, de Norvège, boit généralement 3 ou 4 bouteilles d'eau par semaine. Il a relevé immédiatement le défi, refusant même notre bouteille réutilisable, puisqu’il en avait déjà une à la maison. Il a promis d'essayer d'éviter l'eau dans des bouteilles en plastique pendant une semaine. Comment ça s'est passé?

"J’ai trouvé ça assez facile au travail – en fait, j'ai utilisé le refroidisseur d'eau au lieu de monter d’un étage pour obtenir de l'eau du robinet. Ce n'est pas parfait car ça nécessite encore de l'énergie pour le transport, de Spa ou d’ailleurs. Mais j’ai évité d'acheter n'importe quelle bouteille d’eau au supermarché. J'ai trouvé le goût de l'eau du robinet acceptable, ce n'était pas un problème. Je pense que les bouteilles en plastique devraient être taxées par l'état belge pour décourager leur utilisation, tout comme l'utilisation d'une voiture, ça devrait être économiquement puni. En Norvège, nous avons un système de retour de bouteilles pour les bouteilles en plastique. Elles sont faites d’un plastique plus dur qu’ici, vous ne pouvez pas les écraser et les jeter. Vous pouvez les ramener à un magasin et obtenir 0,15 € pour une petite bouteille, plus si la bouteille est plus grande. La plupart des gens y participent. Si vous ne trouvez pas un magasin et que vous les jetez dans une poubelle, alors beaucoup de sans-abris se chargeront de les trouver et les rendront aux magasins pour gagner quelques €. Bruxelles ou la Belgique devraient faire quelque chose de similaire. "

Dimitri Sturbois, de Bruxelles, nous dit qu'il boit en moyenne 3 bouteilles d'eau par semaine, le plus souvent au travail. Il a admis que le premier jour du défi il a oublié de prendre sa bouteille réutilisable au travail: "Mais à partir du deuxième jour, c’est devenu une habitude, je ne me suis pas vraiment habitué au goût - je crois que je vais filtrer l’eau à la maison et la prendre alors au travail. Je dois dire que je ne pense pas que je pourrais pleinement me débarrasser de l'eau en bouteille, mais je vais utiliser une combinaison des deux. En tout cas, ma fille semble aimer la bouteille verte! "

Margaux, elle, consomme généralement 7 ou 8 bouteilles d'eau par semaine. Après avoir essayé une semaine de l'eau du robinet, elle dit qu'elle n’a pas identifié de différence dans le goût. «Je n’ai eu aucune difficulté à prendre une bouteille avec moi. Elle rentre dans mon sac. En fait, c’était plus facile que d'acheter une bouteille d’eau en plastique. Bien sûr, c’est aussi plus écologique. A l’avenir, je vais certainement passer à l'eau du robinet dans une bouteille réutilisable.”

Il semblerait donc que notre expérience ait été un succès - la plupart des participants avec qui nous avons parlé ont décidé que, après une semaine avec une bouteille réutilisable ils opteraient pour l'eau du robinet. C’est incroyable qu’une habitude qui faisait autrefois partie de notre vie quotidienne puisse également devenir plus facile, moins chère et plus saine. La riposte commence ici.

Vous pouvez acheter des gourdes en acier ou en aluminium dans plusieurs magasins autour de Bruxelles. Le mien ressemble à ça.

Il y a aussi de belles bouteilles en acier inoxydable disponibles dans les magasins tels que Give Me Tap, ou des bouteilles en plastique pliables à la mode qui correspondent tip top à votre minuscule sac à main de Ohyo. Quelle que soit votre bouteille, qu’elle devienne votre meilleure amie. La bouteille jetable, c’est trop « has-been ».

Lire aussi:
Cet été, soyez gourdes! (Le Monde)

Traduction par Chloe Mason Molica.


Monday 17 March 2014

Small change: homemade deodorant / 6 jours 7 nuits avec: déodorant fait maison

This is an ice lolly! But it could easily be deodorant.
(texte en français ci-dessous)

Welcome to the first in a series that aims to make big changes with small steps! Once a month, or when we remember, we'll set a challenge to friends, colleagues or strangers - to make a small change to their waste habits for one week and report back to us. Even if the experience was one they wouldn't repeat - we want to know why! Maybe it will help us to identify some practical problems associated with these zero waste habits that we hadn't considered.

SO! The first Small Change was caused by an accident in my kitchen. Having started making my own deodorant last autumn, it's something I do every couple of months to refill my old Sanex deodorant stick. This time, following a new recipe, I somehow made far too much and was left with some quickly cooling liquid and no room in the stick. I grabbed an ice cube tray and filled it with the goop. 5 minutes later I offered these trial-size beauties to friends on Facebook and was inundated with replies - so much so that I made a new batch just so that all my enthusiastic friends could get with the  natural pit trend.

I wrapped each little block in old waxed paper and distributed them. I knew they were enthusiastic, but would this new format live up to their expectations? I held my breath (no, not because they stank!) and waited a week before asking them to report back.

Overall the feedback was positive, although everyone recognized the merits of some sort of applicator rather than smearing it on with their fingers. Now I just need to find a billion used stick deodorants and I can set up a business in my kitchen!

Here in full are the Qs and As:

1) Why were you interested in trying homemade deodorant?
"Just curiosity, to be honest" - Filippo
"Wanted to see what it was all about! I sort of applied my theory of food to my deodorant needs - store-bought is fine, but homemade is probably better" - Zia
"I am sick and tired of looking at selves filled with items which have boring and similar looking logos on them, wasting tonnes of plastic and shit to be produced and thrown away after 2 weeks. It doesn't feel right. This would the main reason. Also, I don't want to spray or rub things with dodgy composition on my body anymore!" - Ali
"Because it's more environmentally-friendly... and cheaper" - Ben
"I was curious, I can't find the Dove flavour I usually use in Belgium and I'm easily scared by cancer scaremongering" - Nathalie

2) Did it work for you (i.e. did it stop you stinking)?
"It did stop me from stinking but I personally like to smell of something rather than just neutral. I guess that can be fixed by tweaking the recipe a bit." - Zia
"I didn't have any "discomforting" smell even after a workout. This stuff works!" - Ali
"It did work for me, although it hasn't been tested in summertime" - Ben
"Yes! Even through drumming and sport!" - Filippo
"It worked, I didn't stink and I tested it with uphill cycling and trapeze" - Nathalie

3) Was it pleasant enough to use? Any drawbacks?
"It feels kind of gritty when you just put it on and it will stain your blacks. Then again, most store-bought deos also create the same issues. It's a bit tough to transport as it melts when it gets warm, so I have to have a manufactured deodorant for when I go swimming." - Zia
"Room temperature makes it melt, fridge makes it hard as rock. And it is not easy to rub, use. Wax, as you mentioned before, might be a good ingredient and a solution."
"Not very pleasant to use because of the sandy texture" - Ben (that's the bicarb of soda)
"Yes it was pleasant but I found it a bit powdery and consequently a bit difficult to apply in comparison to a normal deodorant. But I guess that can be solved with some kind of applicator..." -Filippo
"Tricky to use - it melts. I kept mine in the fridge, but it turned slippery on contact with my fingers when applying. I liked the tea-treeish smell. Leaves a bit of a sandy residue but I wasn't so bothered by that" - Nathalie

4) Shall I send you the recipe?
"Sure!" - Ali
"Yes please!" - Ben
"Sure, please send it." -Filippo

5) Would you prefer to have a deodorant-making workshop to save on ingredients and see it being made at close quarters?
"I don't know if I'd go through the whole thing to make it at home, but if I got going on a first batch in a little demo session, I would be much more likely to take on a second one myself!" - Zia
"Yes, I'd prefer to have a deodorant making session to save on ingredients and see it being made close-up" -Ben
"Not necessarily, I think I can follow a recipe!" -Filippo
"Yes, I'd like the recipe but I'd be more likely to actually make it in a group workshop" - Nathalie
'Lolly mould' - a possible deodorant applicator?

6) What do you suggest for an applicator?
"Yes, applicators! That must be addressed. I guess the stick applicators are the best option, another thing that works with a similar mechansim would be a glue stick." -Zia
"Small potion bottles (see above pic). First, it is glass! Clean, durable,doesn't degrade, and nice looking. Second, you can fill it with the product and carry it around. Would help with the application as well (soft composition). They need to have finger-sized bottle neck though." - Ali
"I'll refill a stick deodorant container when it's empty" - Ben
"Yes, as I said the lack of applicator was the major drawback for me. So if you can refill a stick deodorant (which seems to me the most obvious option) then... problem solved." - Filippo
"Twisty ice lolly moulds!" - Nathalie (see surprisingly NSFW photo)

So there you have it... the stuff seems to work, but the packaging is key to its success! If you are interested in making deodorant at home, this website shows the recipe I used. Lots more are available online. It's such a relief to be able to avoid packaging and the potentially harmful chemical composition of traditional deodorants and make it at home in 10 minutes! Let us know about your experiences of homemade deodorant in the comments.

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Bienvenue au premier article d'une série qui voudrait effectuer de gros changements avec des petits pas! Une fois par mois, ou quand on s'en souvient, on lancera un défi à nos amis, nos collègues ou même à des inconnus: celui de faire un petit changement dans leurs habitudes déchets pendant une semaine, et de nous en décrire les résultats. Même s'ils ne voudront pas adopter ce changement à vie, on voudrait savoir pourquoi! Peut-être cela nous aidera-t-il à identifier des blocages, des problèmes pratiques associés à ces habitudes zéro déchet auxquels nous n'avions pas pensé.

DONC! Le premier '6 jours 7 nuits' est né par accident, dans ma cuisine. Je fabrique mon propre déodorant chez moi depuis l'automne dernier, j'en fais tous les deux mois plus ou moins, pour recharger un vieil applicateur stick de déo Sanex. Cette fois-ci j'ai suivi une nouvelle recette, j'en ai fait trop et je suis restée avec le liquide qui refroidissait vite dans le bocal. J'ai saisi un bac à glaçons et je l'ai rempli du déo qui restait. 5 minutes plus tard j’offrais mes petits à des amis sur Facebook et la réponse a été démesurée! Au point j'ai dû en fabriquer davantage pour combler la demande... je voulais que personne ne perde l'occasion de monter dans le train 'aisselles nature'!

J'ai emballé chaque petit savon dans du papier ciré et je les ai distribués à mes amis. Je les savais enthousiastes, mais est-ce que ces petits bouts de déo étaient à la hauteur de leurs attentes? J'ai retenu mon souffle (non! pas parce qu'ils puaient!) et j'ai attendu une semaine avant de leur demander leur avis. 

En général l'avis était positif, quoi que tout le monde a reconnu les avantages d'un applicateur de quelque sorte plutôt que de l'étaler avec les bouts des doigts. Faudrait juste que je trouve un million d'applicateurs stick de déo et que je monte ma propre chaine de prod'!

Voici, en entier, les questions et réponses.

1) Pourquoi vous êtes-vous intéressé au déo fait maison?
"Par simple curiosité" - Filippo
"Je voulais connaître ce dont on parlait! Et j'ai appliqué mes principes sur la nourriture au déodorant - acheter au magasin c'est pas mal, en faire chez soi c'est toujours mieux" - Zia
"J'en ai marre de voir des produits dans les rayons qui ont tous les mêmes logos ennuyeux, avec des tonnes d'emballages en plastique qui doivent être produits et puis jetés après 2 semaines. Ce n’est pas juste. Et en plus je ne veux plus mettre sur mon corps des trucs à la composition louche." - Ali
"Pour des raisons écologiques... et parce que ça coûte moins cher" - Ben

2) A t-il fonctionné pour vous (c'est à dire... vous ne puiez pas?)
"Je ne puais pas, mais personnellement je préfère que mon déodorant ait un parfum, ceci était juste neutre. J'imagine qu'on pourrait en donner un en modifiant la recette" - Zia
"Je n'ai pas eu d'odeur 'inconvénient', même après le sport. Ce truc fonctionne!" - Ali
"Cela a fonctionné pour moi, mais je ne l'ai pas encore testé d'été" -Ben
"Oui, ça fonctionne. Ça a même survécu au sport et aux séances de batterie!" -Filippo

3) C'était agréable à utiliser? Des inconvénients?
"C'était un peu sableux à appliquer, et ça peut tacher les vêtements noirs. Ceci dit, les déos achetés dans un magasin font la même chose. Ce n'est pas facile à transporter, puisqu'il fond quand il fait chaud, donc j'aurai un déo 'industriel' pour aller à la piscine" - Zia
"Ça fond à une température ambiante, le mettre au frigo le rend très dur, et difficile à appliquer. Tu m'as parlé de l'ajout de cire d'abeilles... ça pourrait être une solution" -Ali
"Pas super agréable à cause de la texture sableuse" - Ben (ça, c'est le bicarbonate de soude!)
"Oui, c'était agréable, mais un peu poudreux et donc un peu difficile à appliquer par rapport à un déo traditionnel. Mais j'imagine que cela pourrait se résoudre avec un applicateur" - Filippo

4) Vous en feriez chez vous? Je vous envoie la recette?
"Oui, s'il te plaît!" - Ben
"D'accord" - Ali
"Oui, envoie-la" - Filippo

5) Vous préféreriez qu'on fasse une petite séance de fabrication de déo chez moi, pour épargner en ingrédients et pour voir comment on le fait de près?
"Je ne sais pas si j'en ferais chez moi, mais si je vois le premier qui se fait, il est beaucoup plus probable que je me lance pour le deuxième!" - Zia
"Oui, je préfère voir comment ça se fabrique... et épargner sur les ingrédients!" - Ben
"Non, je pense que je sais suivre une recette!" - Filippo

6) Vous avez des bonnes idées pour des récipients? Le plus simple c'est de recharger un applicateur en stick, mais si on n'en a pas, qu'est-ce que vous suggéreriez?
"Oui, il faut s'attaquer à la question des applicateurs. Je suis d'accord qu'un stick est la meilleur option... une chose qui a plus ou moins le même système, c'est un stick de colle" - Zia
"Des petites bouteilles en verre (voir photo), Premièrement, elles sont en verre... propre, durable, ça ne se dégrade pas, joli! Deuxièmement, très portable. Il faut pouvoir y rentrer les doigts pour sortir la substance par contre..."
"Je rechargerai un stick, comme tu dis" - Ben
"Comme j'ai dit, le plus gros inconvénient c'était le manque d'applicateur. Donc si tu peux recharger un vieux stick (ce qui me paraît le plus évident) on a trouvé la solution!" - Filippo


Donc voilà... la formule semble réussie, l'emballage est un peu plus compliqué. Si ça vous tente et vous voudriez en fabriquer chez vous, voici la recette que moi j'ai utilisé (recette numéro 2... page en anglais). Sinon il existe des masses de recettes en ligne. Quel soulagement ne pas devoir acheter du déodorant nocif et emballé, et pouvoir en fabriquer de façon ludique et rapide. Partagez vos expériences avec les déos faits maison dans les commentaires!

Monday 10 March 2014

What can India possibly teach Europe about Zero Waste?



Aimee Van Vliet

On a recent holiday to India, I was staggered by a sight that shocks most western tourists to Asia and Africa – the scale of discarded trash blighting the cities and countryside. Open landfills along the roadsides. Rivers and coastlines contaminated with plastic pollution. Piles of rubbish being burnt in yards and on the streets, cows munching through kilos of packaging waste. How, I wondered, can people bear living in such an environment? Surely they should be outraged, organising to solve this ecological disaster?

I spend the first couple of weeks jumping to easy conclusions: ‘People have bigger worries – they don’t have time to care about their environment’. ‘The country’s too poor to afford the infrastructure needed to tackle the problem’. ‘The West is to blame for exporting an unsustainable model of consumption to traditionally sustainable societies’. But I was no closer to understanding how it could be solved.

Cleaning up Varkala beach
When a French girl approached me on a beach in Kerala inviting me to help clean up the litter-strewn beach the next day, I was delighted that something small was being done to fight the wave of trash. Who knows, maybe through this small example something bigger would be set in motion. We could create awareness among the local population of the effects of trash on tourism.

The clean-up was arduous and felt pointless. After two hours we were still cleaning one end of the cliffs in Varkala that had been used as an unofficial tip for the village. Thirty or so tourist volunteers filled tens of huge refuse sacks with all manner of waste. Mostly packaging, but also surprising amounts of textiles. The Zero Waste organisation for Kerala, Thanal, had organised collection of the sacks.

Despite a small improvement in the appearance of the beach and a few encouraging signs of political willing toward Zero Waste ideas among members of the local council, I still felt overwhelmed and hopeless when considering what could be done. I decided to go to visit Thanal’s offices in Thiruvananthapuram, the regional capital, to speak to Shibu Nair, India’s answer to Rossano Ercolini, and get more perspective and information. I was thrilled when he agreed to spend an afternoon talking to me.

I had good reason to be star struck – Shibu is India’s leading authority on Zero Waste matters. He has been working on ZW projects for Thanal since 2000, and in 2002 travelled to California on the Zero Waste Fellowship Award to receive training at the Ecology Center and GAIA in Berkeley, staying with Annie Leonard of the viral video 'The Story of Stuff'.

While I was simmering with questions about the region’s waste problem, Shibu calmly told me the history of his region. He told me about its strong communist past, its high literacy rate, its commitment to education. All interesting stuff as Lonely Planet ‘context’ sections go, but how was this explaining the mountains of stinking trash? I felt impatient to get to the core of the issue.

But Shibu wasn’t going to take shortcuts. “You have to understand the background to the problem” he told me, and before long I saw why. He drew together strands from political corruption, interlocking corporate interests, poor central planning, education, all woven into a fascinating tale.

He finished by telling me how under the previous Communist government in the region, every local council in Kerala had been working on a waste prevention strategy, tailoring it precisely to local needs. This massive project was close to completion when the Congress Party swept back to power and closed it down, keen to hand contracts to cronies in ‘traditional’ waste disposal industries and protect powerful friends in the plastics sector.
Upcycled handicrafts

This could have been a body blow to the organization, but Thanal’s grassroots were strong. A community of women in Kovalam continued to make and sell handicrafts and products from waste, such as paper carrier bags from newspaper. Their economic interest in the project had turned them into staunch local advocates for Zero Waste business practices. Thanal opened an organic food store with Zero Waste principles. They continued to work on educating the population about recycling and composting throughout the region and the country.

Shibu remains resolute in spite of the setbacks he has faced. He strongly believes in the power of individual and community action to bring about widespread change, saying that “Carrying a cloth bag instead of accepting a plastic bag seems like nothing at all. But a cloth bag is a political statement. You are refusing to play a part in fossil fuel extraction, refusing the influence on politics of corporations, refusing the throwaway culture.”

In a country with such seemingly insurmountable waste problems, just to witness Shibu’s clear analysis, his moral conviction and positive belief in the power of individuals and communities was a tonic and a wake-up call. We can't wait for central government to solve our waste problem.  Zero Waste is a grass roots effort that strengthens local democracy and tackles corruption.

Paper food bags made from newspaper
In Europe, our waste problem is largely hidden. Rather than seeing our plastic waste scattered along the roadside it floats through the air as toxins emanating from incinerators, or seeps out of landfill into the soil and the water table. Its effects are every bit as disastrous to the ecosystem and human health as its Indian equivalent. Our economy is suffering, yet millions of euros-worth of valuable material resources are burnt every year. These are policies followed at national and regional level, but by refusing waste, each individual has the power to change them.

What Europe can learn from India, from Shibu, is that no matter the size of the challenge, no matter how powerful the opposition, how deep the corruption, the path to changing it starts with one person carrying a cloth bag.

If you’d like to contribute to a society that can be a positive model in the world, with open and democratic institutions, healthy air, water and soil and dynamic communities and local economies, start today. Pledge to adopt Zero Waste habits in your daily life and talk to co-workers, friends and family about it.

For tips and suggestions, follow us on Twitter: @ZeroWasteBXL and like us on Facebook: www.facebook.com/zerowastebrussels.